Chongqing, le mix San Francisco & Manhattan à la chinoise
- Écrit et voyagé le 11/05/2011
Avec ses 30 millions d’habitants, Chongqing (« double bonheur ») est l’une des plus grandes villes du monde (enfin pas tout à fait).
C’est en fait une ville-province qui couvre 82 000 km2 (l'Aquitaine et la PACA réunies, pour vous donner une idée). Ce territoire fût détaché de la province du Sichuan en 1997 pour être mis sous contrôle direct du gouvernement central de Pékin en tant que municipalité, au même titre que Shanghai. La complexité de l'administration chinoise entraine une confusion entre la ville et la province, et fait qu’elle est donc considérée, à tort, comme la plus grande ville du monde.
La ville se développe dans un nuage. Un nuage de pollution accentué par le temps maussade et quelques gouttes de pluies timides. De l’aéroport, un bus direct m’emmène à la guesthouse. En descendant, je découvre le Yangzi (un des fleuves qui traverse la ville) où de gros bateaux de croisière, chinois et plus « européen » attendent pour partir vers le barrage des trois Gorges. Des funiculaires permettent de faire descendre les passagers dans certains bateaux.
Parce qu’il faut savoir que Chongqing, contrairement à Pékin, n’est pas une ville plate. Looiiin de là ! Ça monte, ça descend dans tous les sens. Une simple promenade devient un vrai marathon. Heureusement qu’il ne fait pas trop chaud, ça deviendrait insupportable et étouffant. La balade dans le centre n’est pas déplaisante, c’est une toute autre vue de la Chine, des grattes ciels dans tous les sens (plus ou moins en bon état), des maisons de plein pied toute rafistolées, des maisons en bois qui ont plus l’air d’être les premières maisons de cette ville.
Sur la rive droite du Jialing (l’autre fleuve qui traverse Chongqing), tout un petit quartier ancien, Hong Ya Dong de son petit nom, a été reconstitué. Situé à flanc de colline, il est implanté sur 12 niveaux. Des bars, des hôtels, des boutiques, des restos, un théâtre, un bateau pirate … très commercial, mais joli !
Vient ensuite le centre de la ville, entièrement dédié aux piétons et aux boutiques de luxe. On croise aussi des Starbucks ou autre KFC. Une horloge est plantée au milieu, reconstruite après 1945, le son de son « clocher » est électronique. Etrange sonnerie... Toujours en centre ville et comme dans la plupart des grandes villes chinoises, un grand nombre de grattes ciels sont en construction. D’ailleurs, on trouve bon nombre d’affiches « Louis Vuitton – Coming soon », « Tiffany’s – Coming soon », « Emporio Armani – Coming soon ». On a l’impression qu’il faudrait revenir dans 3/4 ans pour que ça soit fini !
La nuit, la ville prend un tout autre visage, celui d’une boule à facettes multicolores. Je profite d’un restaurant à 360° pour grignoter un truc trop épicé pour moi mais surtout, pour apprécier la vue depuis le 29e étage de la tour Yudu, à 100m de haut. Le restaurant est rotatif. Et ça tourne plutôt vite quand même, pas de quoi être décoiffé pou autant, rassurez-vous mesdames! La nuit c’est aussi l’occasion de découvrir toutes les illuminations sur le fleuve Yangzi. De jour, on ne se doute pas de cette ambiance. Les bateaux mouches de Chongqing ressemblent à des lucioles sur l’eau.
Pour se déplacer, les bus sont toujours bondés, j’ai fait principalement tout à pied (comme bien souvent). L’hyper-centre n’est pas très grand. Par contre, c’est intéressant de prendre le métro aérien qui longe le Jialing, il offre une superbe vue sur la rive gauche.
Vous l’aurez compris, c’est une ville gigantesque. Je n’ai eu le temps que de visiter le centre en 2 jours (et je pense que c’est suffisant) car j'avais seulement envie de faire un saut dans cette ville présentée comme un ville sur les collines, traversée par 2 fleuves et avec tous ces grattes ciels. Ah la curiosité. En partant de Chengdu un train express (qui affiche toutes les informations du « vol » dans les wagons, mortel!) tout neuf permet de rejoindre Chongqing en 2h ! (il faut 4h en bus).
