Deuxième grande ville de mon parcours dans le Yunnan (et le Sud Ouest de la Chine).
Dali est réputée pour son marbre dans toute la Chine depuis 13 siècles ! En chinois, le mot « marbre » se dit Dali shi (pierre de Dali). C’est aussi une ville touristique dont le centre est vraiment bondé de laowai (étrangers en chinois) mais en s’éloignant des masses, on a moins ce ressenti.
Le Dali qu’on visite habituellement est le « Dali-vieille ville » puisque généralement on arrive à Xiaguan, la capitale de la préfecture de Dali, nœud routier le plus important sur l’axe Kunming – Sangri-la (vous avez suivi ?).
La vieille ville est (presque complètement) entourée d’un rempart, comme Xi’an ou Pingyao. Certaines maisons sont toujours traditionnelles avec des toits herbus. Mais beaucoup de rues sont artificielles: un ruisseau a été aménagé pour donner une ambiance bucolique, des maisons imitant le style ancien...
Au centre la rue Fuxing Lu croise Huguo Lu et Renmin Lu. Il s'agit des rues des « laowai » car il y a une vingtaine d’années, des étrangers baroudeurs avaient pris l’habitude de se retrouver dans ces rues pour se remettre de leurs émotions devant une bière. Très vite la rue a pris des galons et attire aujourd'hui les commerces et les restos: les menus sont d'ailleurs presque entièrement composés de plats européens...
Derrière Dali se dresse la montagne Cangshan, source de marbre. Elle est facilement «visitable » puisqu’un télésiège nous emmène près d'un large chemin pavé de 12 km. La descente se fait en télécabine.
Pendant cette promenade, on a le temps d’apprécier la vue magnifique sur Dali et le lac Erhai. Dommage que la plupart des lieux intéressants (grottes, cascades) eurent été fermés.
On les voit de loin et on a du mal à passer à côté. La plus élevée fait 69 m et 16 étages; ces deux voisines ne font que 43 m et 10 étages (ce qui est déjà pas mal). Leur architecture est grandement inspirée de la pagode de l’Oie sauvage de Xi’an (sauf qu’on ne peut pas monter dans celles ci).
Autour des pagodes, un jardin immense avec des temples a été mis en place, mais c’est que du neuf, sans aucun réel intérêt.
Erhai signifie en chinois « l’oreille de mer » puisqu’apparemment le lac ressemblerait à une oreille. Long de 42 km sur 6 km de large, il abrite plus de 40 espèces de poissons! C’est aussi dans ce lac que se pratiquait à l’époque la pêche aux cormorans. Nourris par leur propriétaire dès leur naissance et dressés, ils plongent sous l’eau et saisissent les poissons vivants dans leur bec. Aujourd’hui, cette tradition persiste uniquement pour les touristes …
Sur le lac, une petite île, Jinsuo Dao, abrite un village prisé des touristes. Rien d’exceptionnel, mais ce fut une sacrée expérience de voir arriver un énorme bateau, se mettre à quai et déverser tous ces touristes chinois pour seulement quelques minutes!
En face, et en revenant vers Dali, on a fait une pause au pavillon aux Miroirs célestes. Splendide vue sur le lac garantie!