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En vadrouille en Asie du sud, en Chine, en Russie et ailleurs dans le monde

Dans le Transsibérien

Après être revenu de cette fabuleuse aventure, on raconte sans complexe que passer 60h d'affiler dans un train, ça passe plutôt vite. Même si les aprioris français pour les longs trajets en train sont plutôt “quoi, 6h pour aller à Bayonne, mais c'est ultra méga long !!”.

Enfin, c'est aussi l'occasion de vous montrer les différentes classes du Transsibérien: de la 1ère à la 3ème.

Dans le Transsibérien

Le plus agréable dans le train, c'est le paysage. Quand on fait plus de 10.000 km, il change bien souvent. On passe des plaines rases à perte de vue entre la Chine et la Mongolie, pour ensuite apercevoir des petites yourtes au loin en Mongolie et puis croiser des torrents déchainés et d'immenses montagnes à l'approche du lac Baïkal. Impossible de s'ennuyer. On passait des heures à simplement regarder le défilement du paysage, à lire, écrire et se faire de nouveaux amis.

De temps en temps, on croisait un passage à niveau. Et à chaque fois, une personne indiquait au chauffeur que tout était ok. Parfois même, dans des coins complètement perdus au milieu de nulle part, cette personne venait spécialement en voiture pour être présente au passage du train, puis repartait une fois le long convoi passé.

  • Transsibérien - Dans le train - Sur la route
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Mais l'épisode le plus marquant à bord du train (le deuxième étant la 3ème classe), restera sans aucun doute les 60h de train entre Krasnoyarsk et Vladimir (puis Souzdal), soit 4.000km. Pour vous donner un ordre d'idée de ce trajet qui traverse toute la Sibérie, voilà rapidement ce que raconte Google Map:

Krasnoyarsk → Vladimir

Comme je le disais en introduction, c'est un trajet que n'importe qui, sans l'avoir vécu, imaginerait comme interminable et terriblement ennuyeux.

Et à vrai dire, ça c'est plutôt bien passé.

Chaque arrêt assez long (de mémoire: Ekaterinburg, Novosibirsk, etc.) nous permettait de sortir du train pour profiter de l'air frais mais aussi d'aller voir à quoi ressembler la gare. Des fois, on avait même le temps de voir comment était la ville au loin.

C'est aussi l'occasion de côtoyer un peu plus les Russes en milieu "clos". Sacré expérience d'ailleurs. Au détour d'un passage aux toilettes avant de me coucher, je passe devant une couchette où plein de grands Russes costaux (des militaires) boivent et parlent très fort. En revenant, un des russes m'interpelle et me bloque plus ou moins le passage pour taper la causette avec ses copains. Evidemment, je ne parle pas russe et eux baragouine deux mots anglais. En quelques minutes, je me retrouve avec une bière à 11° dans les mains. Ils sont alcoolisés comme pas possible, mais ça reste bon enfant. Je comprends qu'ils changent de base militaire.

Et puis, arrive la provodnista (la fameuse hôtesse du wagon – qui doit faire 1m50 et dont on voit sa cabine tout équipée dans les photos plus bas). Elle leur demande leur billet et une fois contrôlé, leur indique de rejoindre leur propre wagon sur le champ, d'un geste qu'on pourrait faire à son chien pour qu'il file dans sa niche. Ni une ni deux, les grands Russes alcoolisés partent la queue entre les jambes sans broncher. La provodnista me fait un large sourire et m'invite à rejoindre ma couchette.

C'est impressionnant de voir l'autorité qu'ont ces nanas dans leur wagon fasse à ces colosses russes !

  • Transsibérien - Dans le train - 60h
  • Transsibérien - Dans le train - 60h
  • Transsibérien - Dans le train - 60h
  • Transsibérien - Dans le train - 60h
  • Transsibérien - Dans le train - 60h
  • Transsibérien - Dans le train - 60h
  • Transsibérien - Dans le train - 60h

Le passage dans les 3ème classes des trains russes se fait soit pour une question budgétaire soit pour assouvir sa curiosité et rencontrer des gens.

Pour notre trajet d'Irkourtsk à Krasnoyarsk, on avait décidé de tester la 3ème classe. Le train partait en début de soirée (vers 20h) et arriver le lendemain à 14h. Idéal pour passer une seule nuit et découvrir cette classe. Même si au moment du contrôle des billets, les provodnistas nous ont demandé deux fois si on ne préférait pas aller en seconde. Non, on veut tester ! :)

L'agencement est simple: un wagon sans aucune porte si ce n'est celle des toilettes et de couchettes dans le “couloir”. Une sorte de dortoir de 40 personnes, étroits, avec 90% de mecs (qui ronflent presque sans exception). Convivial, c'est le mot.

On partage nos couchettes avec des hommes ouzbeks qui sont ravis de découvrir qu'Elsa y a vécu. La majorité des personnes qui circulent en 3ème sont des habitants d’Asie Centrale (en tout cas sur cette portion) qui bossent sur des chantiers en Russie et ponctuellement rentrent chez eux en traversant tout le pays, puis le Kazakhstan avant d’arriver chez eux.

  • Transsibérien - Dans le train - 3ème classe
  • Transsibérien - Dans le train - 3ème classe

La seconde classe, plus en rapport avec ce que nous connaissons en France, est “normale”. Une couchette de 4 personnes qui ferme avec un long couloir. Vous pouvez voir le fameux samovar qui se trouve dans chaque wagon et qui est, bien entendu, alimenté en charbon.

Et aussi, notre petite installation !

  • Transsibérien - Dans le train - 2nd classe
  • Transsibérien - Dans le train - 2nd classe
  • Transsibérien - Dans le train - 2nd classe
  • Transsibérien - Dans le train - 2nd classe
  • Transsibérien - Dans le train - 2nd classe
  • Transsibérien - Dans le train - 2nd classe

Et pour finir, la 1ère classe qui se distingue tout de suite avec ses boiseries, rappelant un peu l'intérieur d'un bateau. Ce sont des cabines de deux personnes et elles disposent d'un lavabo et de toilettes privées !

Transsibérien - Dans le train - 1ère classe


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