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Le nouvel an chinois ou « j'ai survécu à Beyrouth »

Cette année, c’est l’année du lapin. L’année dernière c’était le tigre.

Le nouvel an chinois ou « j'ai survécu à Beyrouth »

Une nouvelle année chinoise n’a absolument rien avoir avec notre nouvelle année à nous.  La tradition veut qu’il faille faire exploser des pétards pour que les mauvais esprits s’en aillent. Du coup, ils commencent très tôt les festivités, au moins quinze jours avant, en faisait péter quelques pétards dans la rue. Et de jour en jour, l’intensité des explosions augmente.

Je suis arrivé le 2 février à Pékin, autrement dit,  la veille du nouvel an.  C’est fou tous les pétards et fusées que font péter les gamins comme les adultes durant cette journée. N’importe où dans la ville, dans des petites ruelles, sur des axes plus importants, sur les places, on entend des pétards explosés tout le temps.

Après avoir vu le vieux Pékin, les deux tours, les lacs glacés, on va dans une soirée non loin de l’appart d’Elsa. On achète quelques bières sur la route et on commence notre traversée. Les pétards explosent dans tous les sens, proche de nous, comme très loin aussi, un peu sous forme de bruits sourds. Les feux d’artifices commencent eux aussi à se faire plus fréquents, du tout simple qui fait quelques mètres à ceux qui montent très haut dans le ciel. L’intensité de certains déclenche les alarmes des voitures dans la rue. La traversée du champ de bataille se déroule sans blessure !

On est quelques Français mais la majorité des gens sont Américains (les 3 collocs – Jason & Marc et une chinoise sans nom – vivant dans l’appartement étant eux mêmes Américains). Bières, mojitos plus ou moins réussis, toasts etc .. on m’indique qu’une pâte à crêpes est prête en attente d’un cuistot, pas de problème je m’en charge. Je me retrouve à faire des crêpes en plein nouvel an chinois en Chine !

Minuit approchait et la cadence des explosions dehors se faisait plus forte.  Tout en restant fenêtres fermées, c’était un feu d’artifices dans toute la ville. On est au 6e étage, les fenêtres donnent des deux cotés de l’appartement. Les explosions sont aussi importantes d’un côté comme de l’autre. On distingue des feux d’artifices lointains comme ceux qui se passaient dans la cour en bas. C’était toute la ville qui était éclairée par la lumière de ces feux. Les pétards au sol faisaient concurrence aux gros boums dans le ciel. Ca n’arrêtait pas.

Le jetlag n’aidant pas, on décide de rentrer sur les coups d’1h du mât. Il a fallu retraverser le champ de bataille où les explosions étaient toujours aussi intenses. On a vraiment l’impression d’être en plein dans une guerre avec des explosions sourdes et lointaines. Dans la rue, y’a des cadavres de pétards partout. Au pied d’une affiche, indiquant que les feux d’artifices et les pétards étaient interdits, on trouve une quinzaine d’extincteur en ligne et non loin de là, des policiers en train de regarder une grande rue où péter d’énormes feux d’artifices.

Ce qui est fou dans tout ça, c’est que ce n’est pas la ville qui organise toutes ces festivités, c’est les Pékinois eux-mêmes qui achètent tout le matos. Apparemment ils économiseraient longtemps afin acheter plein d’artifices pour le nouvel an.

On se couche vers 3h du mat et les explosions commencent timidement à diminuer. Mais ça va être sympa de s’endormir dans ce vacarme !

Le lendemain matin (après avoir finalement bien dormi – les presque 24h sans vraiment dormir m’ont bien aidé – ce qui n’a pas été le cas de toute le monde…), les explosions sont toujours là. Quelques grands axes ont été nettoyés de tous les cadavres de pétards, mais dans la cour en bas, c’est un champs de papiers gris, rouges, de boites à fusées et autres traces d’explosions sur le sol.

J’ai survécu au bombardement du nouvel an chinois :-)

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ps: à voir aussi, la bonne année chez Elsa.


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