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En vadrouille en Asie du sud, en Chine, en Russie et ailleurs dans le monde

Un concert pas comme les autres

L’autre soir je suis allé au concert de Vitalic, un DJ français très connu sur la scène internationale. Ça a été pour moi l’occasion de voir un « groupe » de musique étranger en Chine. J’étais déjà allé à un concert avec des artistes chinois, c’était sympa. Ils ont un sacré look ces Chinois !

M’enfin, là, c’était différent. C’était dans une salle plus grande, pré-ventes, tampon à l’entrée, gros son, etc …

PS: oui, les photos ont été prises avec mon iPhone, d'où la maigre qualité.

Un concert pas comme les autres

Le lieu

Le concert a  lieu au Star Live, salle de concert de taille moyenne (de la taille de l’Elysée Montmartre en gros). Des noms connus à l'étranger y sont déjà passés comme M, James Blunt, Incubus ou encore NOFX.

A l’inverse des salles de concerts françaises où une fois rentré, « c’est définitif », ici, c’est comme en boite, on te tamponne la main pour que tu puisses revenir. Mais pas un tampon tout moche qui va rester 3 jours sur ta main et avec lequel tu vas te battre sous la douche pour le faire partir, non, un tampon incolore qui se voit uniquement au rayon violet. Moins gênant !

Une petite note sur le son, je pense qu’il était réellement TROP FORT. On ne s’entendait presque pas parler, même à bouche contre oreille. Dingue. Mon oreille gauche s’en rappelle encore ce matin.

Les photographes

C’est une des premières choses qui m’a choquée pendant le concert : les photographes. Habituellement, les photographes sont situés entre la scène et la foule, et avec les vigiles. On ne les voit presque pas. Pareil pour les caméramans, on les aperçoit de temps en temps sur scène en train de zoomer sur les doigts du guitariste ou les baguettes du batteur.

Il faut savoir qu’en Chine, c’est le pays du « zéro complexe » ou encore du « aucune gêne ». On le remarque très rapidement au quotidien !

Cette règle s’applique aussi aux photographes et caméramans lors d'un concert. Ils sont sur la scène, dans la foule, dans les escaliers … bref ils sont partout. A la limite qu’ils se promènent dans la foule avec leur énorme spot de lumière pour « prendre l’ambiance » du concert, soit. Mais le plus fou, c’est qu’ils se baladent sur la scène comme dans un moulin. Et vas y que je te prends une photo du DJ en plein mix avec le flash, que je reste 10 bonnes minutes derrière lui pour filmer ce qu’il fait sur son Mac, que je me place devant lui et face à la foule pour filmer le rendu « vu de l’artiste ». Bref, c’est comme des mouches qui tourneraient autour d’une viande. Je ne sais pas comment l’artiste fait pour rester concentré.

Pendant le passage des Pet Conspiracy (des artistes complètement déjantés), les chanteuses se roulaient sur la scène en criant dans leurs micros. Les photographes ne se gênaient pas pour mettre leur gros Canon EOS 5D à une dizaine de centimètres de leur tronche. Ça doit être sympa de chanter face à 4 gros appareils photos …

La palme d’or revient à une caméraman qui, pendant que Vitalic mixait, lui a carrément demandé, micro tendu face à lui et caméra sur l’épaule, de répondre à des questions « en direct ». Ce a quoi il a répondu d’un violent geste de la main pour indiquer que ce n’était pas le moment. Dingue.

Ça se voit bien sur ces photos.

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Le concert

Le premier DJ – Liman de son pseudo mixait depuis presque 2h. Il avait bientôt fini son show quand des membres des Pet Conspiracy (le guitariste et le batteur) ont commencé à s’installer (!). Tranquille, toujours aucune gêne. Le guitariste a même fait quelques accords pour tester sa guitare (!!).

Une fois que les Pet Conspiracy ont commencé à enflammer la scène, Liman revenait tranquillement ranger son matos. Du jamais vu.

Et ça a été la même chose quand Vitalic est venu s’installer. Il restait 2 morceaux à jouer et il est monté sur la scène, a installé son mac, fait quelques branchements, réglé 2/3 trucs et est repartit. Alors OK, je veux bien comprendre que de cette façon, on ne perd pas de temps dans les transitions. Mais, en France, on est tellement habitué à la célèbre « entracte » (vous connaissez certainement le « L’Olympia est heureux de vous offrir 30 minutes d’entracte » – mille merci monseigneur !) entre deux groupes, le temps de tout bien mettre en place, etc … Là, c’est de l’expéditif !

Ah, j’oubliais le service d’ordre. Tout le temps pendant le concert, on a vu un même mec monter sur la scène pour faire l’âne aux côtés des artistes. Il a ainsi danser pendant 5 bonnes minutes avec les Pet Conspiracy, taper la causette au tout début avec Vitalic et jouer au chat et à la souris avec un mec de la sécu complètement largué. Il faut noter que la scène n’est pas complètement séparée de la fosse. De grosses rambardes bloquent effectivement l’accès, mais entre chaque rambarde il y a un espace de, disons, 30 bons centimètres. On y passe à l’aise.

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Le bar

A force de danser comme des dératés, la soif (et le besoin de faire une pause aussi) s’est fait ressentir. L’occasion d’aller voir ce qu’il se passe dans le bar, au fond de la salle. J’ai découvert un autre concept chinois.

Sur le comptoir, des feuilles de papier A4 humides se battent en duel. C’est la liste des boisons. Bon là, rien d’extraordinaire : alcools forts, softs et bières. En m’approchant d’une des listes, un chinois qui travaille ici m’éclaire la liste, sympa. Et ensuite, il me demande ce que j’ai choisis (moi j’étais déjà entrain de lever la main pour choper un barman – tous en cravate d’ailleurs). Je lui indique ce que je veux – un Redbull et une Tsingtao – et il le note sur une sorte de calepin, comme pour écrire une commande. Je lui donne l’argent. Et là, c’est lui qui interpelle un barman en lui donnant mon argent et ma commande. Le barman me sert, me rends la monnaie et range soigneusement la note de ma commande. Et c’est comme ça pour chaque commande. Alors ça va qu’il n’y avait pas foule mais ça doit vite devenir un peu le bordel devant le comptoir.

Après réflexion, je pense qu’ils font ça pour savoir ce qui a été consommé pendant la soirée, étant donné qu’ils n’avaient pas de caisses enregistreuses.

A noter que le Redbull est servi dans une canette complètement différente de celle que l’on trouve en Europe.

Et pour finir, la bière m’a été servie dans sa bouteille en verre d’origine. Exit la sécurité qu’on nous rabâche en France à nous servir la bière dans de gros verres en plastique. Aaah ces chinois.

Un concert pas comme les autres

Enfin voilà, c’était une sacré expérience ce concert. Autant d’un point de vue musical, il envoie du bon gros son Vitalic, c’est agréable ! Que d’un point de vue … « culturel » je dirais :-)

La semaine prochaine c’est Paul Kalkbrenner qui investit le Star Live !


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