Les temples à Pékin, ce n’est pas ce qui manque. Cependant, certains sont plus impressionnants et importants que d’autres à voir, dans l’ordre de nos visites : le temple du Ciel, le temple des Lamas et le temple des Nuages blancs.
Initialement appelé Monument du Ciel et de la Terre, il a été construit de 1406 à 1420 pendant le règne de l'Empereur Yongle, qui était aussi responsable de le construction de la Cité Interdite. Le temple fut agrandi et renommé Temple du Ciel pendant le règne de l'Empereur Jiajing au XVIe siècle. Le Temple du Ciel a été rénové au XVIIIe siècle sous l'Empereur Qianlong. Ouvert au public pour la première fois en 1949. (Wikipédia)
Le jour du nouvel an, Elsa avait entendu dire que les Chinois se rassemblaient au Temple du Ciel pour une grande cérémonie. C’était le jour idéal pour y aller. En arrivant sur place, y’avait énormément de monde; il était tous agglutinés autour de la salle des prières pour de bonnes moissons, le bâtiment le plus haut du parc. Le temple du Ciel est en fait une sorte de complexe de plusieurs bâtiments disposés dans le parc Tiantan.
Tous ces chinois étaient à peu près rassemblés comme si des barrières avaient été mises en place pour définir une sorte de trajet. Mais nulle trace de barrière. Pour une fois qu’ils étaient un peu disciplinés, on trouvait ça un peu étrange. Une fois le tour de la salle de la prière, les gens se pressaient de plus en plus. D’un coup, ils ont commencé à se déplacer en masse : la police était là pour faire office de barrière sur ce qu’avait déjà plus ou moins créé les chinois.
Le défilé commence, on voit passer de grands drapeaux portés par des Chinois habillés de plein de couleurs. Ils se placent devant la salle des prières, sur les 3 niveaux d’escaliers pour y monter. Ensuite c’est autour de l’empereur (un faux hein) d’arriver. S’en suis 3 vagues de soldats qui font chacun une danse sur l’esplanade. Entre chaque danse, l’empereur fait une offrande face à la salle des prières. Un hommage au Ciel qui, en échange, lui renouvelle son mandat (ça c’est pour l’histoire). La cérémonie a duré à peu près 30 minutes.
Toute cette foule descend ensuite le long du pont Danbi (le panorama). Nous voilà à la voûte céleste impériale, un enclos circulaire avec au centre un temple rond qui conservait les tablettes du Ciel des empereurs décédés. La marche se finit en allant sur l’autel du Ciel, un grand centre cérémoniel circulaire élevé dans une enceinte carrée. Tous les chinois étaient rassemblés sur le haut de l’autel, le centre de la terrasse supérieure : le trône du Ciel, un lieu où les souhaits se réalisent.
Les travaux de construction ont commencé en 1694 sous la Dynastie Qing. Il servait à l'origine de résidence officielle pour les eunuques puis pour le prince Yongzheng (Yin Zhen). Après l'accession de Yongzheng au trône en 1722, une moitié du bâtiment a été convertie en lamaserie pour des moines de bouddhisme tibétain. (Wikipédia)
On recrute Éloïse pour cette visite !
A l’extérieur du temple, toutes les boutiques vendent des encens et la fumée embaume tout le trottoir. La tradition veut qu’on achète des encens, pas des petits comme en France, des gros (même diamètre qu’un crayon, voire qu’un marqueur des fois) et qu’on les fassent bruler par 3 (ou tous d’un coup) devant chaque temple en faisant une prière. Une fois la prière effectuée, il faut rejeter les encens dans le feu pour qu’elle ait une chance de se réaliser. Ca sent bon dans tous les méandres, une quantité folle d’encens sont brulés.
Le temple des Lamas est composé de plusieurs salles/pavillons. Dans chaque pavillon, on retrouve un ou des Bouddhas. Les encens servent aussi d’offrande, on les dépose (toujours par 3) et éteints au pied des Bouddhas. Certains déposent même des fruits. Dans le dernier pavillon, le pavillon des Dix Mille Bonheurs, le 7ème dalaï-lama a offert une statue géante à l’empereur Qianlong. Il fait 26m de hauteur et 8m de diamètre, provenant d’un seul tronc de santal blanc !
De temps en temps, on aperçoit un moine sortir d’une des salles/pavillons pour prendre le jour ou discuter avec d’autres personnes.Fondé en 739, il fut l’un des temples taoïstes majeurs en Chine et demeure l’un des rares toujours actifs. Les édifices actuels datent des périodes Ming et Qing. Les prêtres taoïstes (daoshi) de toute la Chine du Nord y étaient ordonnés ; possédant le statut de fonctionnaires de l’empire, leurs activités et leur influence étaient contrôlées. (recopié du routard)
Dans ce temple aussi, tout le monde rentre avec des encens. A la différence du temple des Lamas, on ne peut pas les faire brûlés directement. On les dépose sur une table et ils sont ensuite pris et déposé dans le feu.
A l’entrée du temple, un attroupement de chinois est formé autour d’une espèce de fossé. Ils jettent en fait des fausses pièces, qu’ils ont acheté par lots de 20, contre deux gongs placés sous le pont, qui traverse le fossé. Ca porte chance, il paraît. En tout cas, ils y jouent beaucoup, ça fait un sacré raffut.
Plusieurs salles composent ce temple, chacune héberge différent dieu et les Chinois y viennent pour faire une prière devant le dieu qu’il souhaite en fonction des besoins qu’ils ont. La file d’attente la plus longue revient largement au dieu protecteur du Taoïsme.Un autre dieu est intéressant aussi, c’est celui de l’éducation (ou celui qui s’en rapproche le plus). Un étudiant est venu et, en plus de faire sa prière, a laissé un billet. Je pense qu’il n’avait vraiment pas confiance en lui pour ces prochains examens :-)
Dans une cours, un mur de petits bandeaux rouges est présenté, un peu comme des petites bannières. Les chinois achètent ces petits bandeaux, écrivent leurs vœux dessus et les accrochent ensuite sur ce mur. Dans cette même cours, on assiste à un autre rituel : une file s’est formée à côté d’une statue en forme de vase. Chaque personne de cette file, à tour de rôle, se place à 10m du vase, tends la main droite en avant, prend 3 encens dans l’autre main, ferme les yeux et marche jusqu’à elle, les yeux fermés. Je suis assez étonné de voir qu’ils arrivent à avancer plutôt franchement et pas non pas à tâtons de peur de rentrer de plein fouet dans le vase. Ils doivent tricher ! Une fois contre le vase, ils font certainement une prière, un vœu puis dépose les encens dessus et laisse la place au prochain, qui avance déjà à l’aveuglette.
Dans la dernière cours, le cycle de soixante ans (12 signes,multipliés par 5 éléments) est au mur. Le fidèle prie la fortune cosmique face à la statue correspondant à son signe.